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Pierre Vial « Assurer la survie des nôtres »

Pierre Vial est depuis longtemps dans l'action politique et idéologique. Militant à quinze ans dans les rangs de Jeune Nation, puis de la Fédération des Etudiants Nationalistes (FEN) et d'Europe Action, il a été, en 1968, un des fondateurs du GRECE, dont il a été le secrétaire général de 1978 à 1984, tout en dirigeant la revue Eléments. Il a adhéré en 1987 au Front National, où il est devenu membre du Bureau Politique, et qu'il a représenté, en tant qu'élu, au conseil municipal de Villeurbanne et au conseil régional de Rhône-Alpes. Il a participé au MNR de Bruno Mégret, avant de s'en séparer rapidement pour incompatibilité de ligne politique. Fondateur du mouvement Terre et Peuple en 1995, il en est le président.
RIVAROL : Comment analysez-vous la situation politique actuelle ?
Pierre VIAL : Si l'on s'en tient aux épi-phénomènes, les gesticulations gouvernementales n'empêchent en rien que les Français soient de moins en moins dupes, en comprenant qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion. Les indices de popularité du pitoyable Hollande sont, à juste raison, en chute libre, Ayrault essaye désespérément de faire croire qu'il existe, l'étrange créature censée être garde des sceaux se bouffe le nez avec un Valls qui est la risée de ces racailles contre lesquelles il n'ose pas sévir, de peur d'être traité de raciste, Moscovici nie l'évidence en criant sur les toits que la relance est pour demain matin... J'en passe, et des meilleurs. La France est la risée des observateurs internationaux (la lecture de la presse étrangère, en particulier allemande et anglo-saxonne, est édifiante) mais à part ça tout va très bien madame la marquise.
En fait - et pour parler sérieusement, au-delà des points de détail (aïe !) que je viens d'évoquer - le fond du problème est que le Système en place est en crise profonde, ce qui évidemment me réjouit. Un Système dont droite et gauche institutionnelles sont parties prenantes et sont, de fait, au-delà du verbiage destiné à amuser les gogos, solidaires car elles profitent grassement l'une et l'autre de la grande escroquerie réinstallée en 1945 mais dont les racines plongent bien en deçà puisque c'est l'idéologie des « droits de l'homme » qui en est responsable, avec ses conséquences mortifères dont la plus grave est, sous nos yeux, l'invasion raciale de l'Europe que l'on appelle pudiquement immigration.
R. : Mais alors, quelles solutions ?
P. V. : Elles vont s'imposer d'elles-mêmes mais il faut préparer la voie et accélérer le processus de décomposition du Système par tous les moyens. La destruction du Système, cela s'appelle une révolution. Mais il faut procéder par étapes, méthodiquement, comme ont su le faire nos ennemis. Tout d'abord, prendre conscience et faire prendre conscience à d'autres, autour de soi, de la réalité. Cette prise de conscience est en route et il nous appartient, à nous, révolutionnaires identitaires, de l'accélérer, malgré l'anesthésie de nos peuples que le Système développe et qui est sa seule chance de survie. En sachant que la route sera longue. Mais nous en avons l'habitude et des signes récents, qu'avait salués Dominique Venner dans son dernier éditorial de la Nouvelle Revue d'Histoire, montrent qu'une évolution positive est en cours, qui confirme que, selon la parole de Rivarol, « Quand les peuples cessent d'estimer, ils cessent d'obéir ». En l'occurrence, le Système a commis - et c'est tant mieux - une faute majeure en voulant faire passer en force l'officialisation du mariage homosexuel.
R. : Précisément, comment interprétez-vous cette officialisation du mariage homosexuel et des réactions qu'elle a provoquée ?
P. V. : Le régime en place a pris la lourde responsabilité de devenir la République des invertis, qui plastronnent en prétendant tenir le haut du pavé et imposer leur déviance comme nouvelle norme. Ce qui - soit dit en passant - accentue le mépris, déjà grand, qu'ont les Maghrébins et les Noirs pour des Blancs qui se conduisent comme des flottes, jusqu'au plus haut niveau des responsabilités politiques. Et qui se disent : le fruit est mûr, il va tomber. Comment leur donner tort ? Mais, comme le disait Bernard Antony, lorsque je partageais avec lui cassoulets et verres d'Armagnac sur son stand des BBR, il arrive que le diable porte pierre... En l'occurrence, le mariage des invertis a provoqué un salutaire éveil chez nombre de braves gens qui ne s'étaient jamais mobilisés pour grand-chose mais qui, là, on trouvé que la coupe était pleine. D'où ces formidables manifestations, regroupant des centaines de milliers de femmes, d'enfants et d'hommes de tous âges, venus exprimer leur ras le bol de l'ignominie. Ce fut, en somme, le début du réveil du pays réel, à la grande surprise d'un pays légal persuadé qu'il pouvait en toute impunité faire tout et n'importe quoi. Les hiérarques du Système, ébahis, découvraient que le peuple pouvait leur dire non. Bien entendu, cette hirondelle qui annonçait le printemps doit ouvrir la porte à une contestation en profondeur, organisée et cohérente, du Système en place. Mais tout est devenu possible, avec des garçons et des filles qui ont découvert que la rue appartient à ceux et celles qui y descendent, comme dit un vieux chant de combat... Comme l'a souvent dit Dominique Venner, l'Histoire est ouverte, tout reste toujours possible. Il faut avoir l'espérance, toujours, au fond du cœur.
R. : On voit que les régimistes sont prêts a tout pour essayer d'endiguer les forces saines du pays, en interdisant des mouvements (Troisième Voie, Jeunesses Nationalistes, l'Œuvre française) et en essayant de tuer financièrement RIVAROL par des amendes et des procédures judiciaires nuques.
P. V. : La bête est aux abois... L'interdiction des mouvements que vous citez est scandaleuse et stupide. Scandaleuse, parce que ces gens qui se drapent dans de grands principes et qui n ont que le mot de liberté à la bouche exercent en fait une véritable dictature Mais cela ne peut étonner ceux qui connaissent un peu d histoire, car les jacobins qui gouvernent aujourd'hui sont les héritiers de ceux qui déclenchèrent la Terreur de 1793  Ils devraient pourtant réfléchir : la plupart de ceux qui ont fait fonctionner la guillotine exterminé Vendéens et Lyonnais insurgés ont fini de misérable façon.   
Cette interdiction est par ailleurs stupide car on peut interdire une organisation mais on ne peut tuer des convictions et faire disparaître des militants aguerris, bien décidés à continuer leur combat et moralement renforcés par l'injustice dont ils sont victimes. Certes, nous ne sommes pas d'accord, sur certains points, avec les mouvements interdits. Mais cela ne nous empêche pas d'affirmer la nécessité d'une totale solidarité avec eux. Quand on est en guerre - et nous sommes en guerre, pour la survie de nos peuples - il faut choisir son camp. Nous avons choisi le nôtre. Sans état d'âme.
C'est pourquoi, aussi, nous affirmons notre totale solidarité avec RIVAROL. J'ai découvert ce journal, alors que j'étais tout gamin, quand mon père l'apportait à la maison. J'y ai lu, avec passion, Pierre-Antoine Cousteau, Rebatet, Pierre Dominique et d'autres grandes plumes. Ils m'ont ouvert les yeux sur bien des sujets et contribué à ma vocation de soldat politique. Depuis, RIVAROL a continué son combat, difficile, tenace. En étant un carrefour de sensibilités auxquelles il apporte une liberté d'expression devenue rare, donc précieuse, de nos jours. Sa survie est un enjeu vital.
R. : Au plan de la situation internationale, comment juger les évolutions récentes ?
P. V. : Quelques grandes tendances s'affirment. Tout d'abord, contrairement à ce que croient ceux qui ont une vision trop simpliste de l'islam, celui-ci affiche ses divisions, en Syrie, en Irak, en Egypte, en Tunisie... en attendant d'autres explosions. Les enjeux de ces affrontements échappent bien souvent aux Occidentaux et les Yankees, comme toujours, ne voient que trop tard qu'ils ont joué les apprentis sorciers, eux qui se considèrent comme maîtres du monde mais qui sont d'une myopie politique effarante. Les Russes observent tout cela avec un certain sourire, en bons joueurs d'échecs qu'ils sont. La Chine, sans faire de bruit, développe vite et fort son potentiel économique et n'a pas fini de nous réserver des surprises. En Afrique noire les tensions ethniques démentent tous les jours la vision irénique des benêts de l'humanisme bêlant, tandis que la Réalpolitique impose sa loi, comme le démontre, dans ses ouvrages, mon ami Bernard Lugan. Quant à l'Europe de Bruxelles elle fait de plus en plus la preuve de sa nocivité. Contre elle, il faut lutter avec vigueur pour le droit des peuples. Là aussi une prise de conscience est en marche. Ainsi les Grecs ont compris quel plan d'étranglement ont mijoté contre eux le FMI, la BCE et les réseaux du mondialisme capitaliste animés par des gens comme ceux issus de Lehman Brothers, qui sont parmi les plus nocifs. D'où la naissance et le succès d'un mouvement nationaliste-révolutionnaire comme l'Aube dorée, dont l'expérience va servir à d'autres mouvements-frères à travers l'Europe. Les peuples d'Europe doivent se libérer du carcan capitaliste, du social-libéralisme, du culte de l'argent-roi dans lequel communient gauche et droite, qui ne veulent surtout pas la fin d'un Système dont elles vivent.
R. : Nous voilà au seuil des questions économiques et sociales ?
P. V. : Elles ont trop souvent été négligées par ce qu'il est convenu d'appeler la droite (un mot qui recouvre à vrai dire tout et n'importe quoi, mais passons...). Or les questions économiques et sociales jouent un rôle déterminant tout simplement parce qu'elles conditionnent la vie quotidienne des gens. Ignorer ou minimiser cela est totalement irresponsable. Quant à nous, nous plaçons ces questions en première ligne de nos préoccupations et nous incitons nos camarades à s'engager dans le cadre du syndicalisme.
J'appartiens à une famille de pensée où le national et le social ont toujours été indissolublement liés. Ce qu'avaient compris, dans la première moitié du XXe siècle, des hommes comme Déat, Doriot et quelques autres, aujourd'hui diabolisés (mais je n'en ai rien à faire). Ces hommes prenaient d'ailleurs en compte un héritage datant du XIXe siècle, avec des hommes comme Proudhon, Blanqui, Sorel, Toussenel. Et des exemples de mouvements insurrectionnels dont je célèbre le souvenir, comme ceux des Canuts lyonnais de 1831 et 1834 et des Communards parisiens.  Certains diront peut-être que tout cela est bien ancien. Pour moi, c'est une mémoire vivante, qui est source d'inspiration.
Bien entendu cet héritage doit être actualisé, mais certains thèmes proudhoniens comme le localisme, le mutuellisme, la subsidiarité sont d'une totale actualité. Tout comme la définition de l'entreprise comme communauté de travail, avec une claire répartition, entre les acteurs économiques, des droits, des devoirs et des bénéfices issus de la production.
Aujourd'hui la révolution identitaire que nous voulons doit fixer des priorités économiques et sociales et nous publierons dans les mois qui viennent une série de propositions à cet égard.
R. : Et l'immigration, dans tout cela ?
P.V. : Précisément, l'immigration est une arme du capital, comme le disent nos camarades du MAS et de la revue Réfléchir et Agir. Elle est utilisée comme un moyen de chantage pour faire baisser les salaires des travailleurs d'origine européenne, les patrons misant par ailleurs sur le fait que des immigrés accepteraient plus facilement, contraints et forcés, des conditions de vie et de travail misérables. Ils doivent maintenant déchanter mais ils ont joué les apprentis-sorciers. Un mot sur l'islam : il sert de justification, de caution religieuse pour couvrir, en fait, un phénomène de conquête territoriale et de remplacement d'une population européenne par une population africaine, qu'elle vienne du Maghreb ou d'Afrique noire. C'est d'une invasion ethnique qu'il s'agit. Ceux qui en ont pris la responsabilité, qu'ils aient un rôle politique, économique ou culturel, sont des traîtres, en tant que collaborateurs des envahisseurs. La résistance identitaire leur demandera des comptes. Mais de toute façon ils seront victimes, eux aussi, de la guerre raciale qui s'annonce. S'ils croient sauver leur peau en se soumettant aux envahisseurs ils se font des illusions.
R. : En fin de compte, quels sont le rôle et l'ambition de Terre et Peuple ?
P. V. : C'est d'être en première ligne de la résistance identitaire qui s'organise partout en Europe (j'ai été le premier à utiliser, il y a dix-huit ans, le mot "identitaire" et je me félicite de son succès car il résume parfaitement notre combat). Avec des objectifs très concrets : 1) assurer la formation idéologique de nos amis, afin qu'ils aient une claire conscience des enjeux de notre combat et qu'ils sachent en faire prendre conscience autour d'eux, dans leur famille, auprès de leurs voisins, de leurs collègues de travail, etc. Sur le thème : « Ouvrez les yeux ! ». Ce travail se fait dans le cadre de journées de formation et par la diffusion de notre revue Terre et Peuple Magazine 2) Constituer une communauté de travail, de combat et de foi (telle est la définition que nous donnons de Terre et Peuple) dont le premier souci est d'assurer la survie des nôtres au sein des événements tragiques qui se préparent et qu'il faut appeler par leur nom : la guerre raciale. Ceux qui trouvent que je dramatise et négligent l'avertissement auront un jour à pleurer des larmes de sang (les hommes de terrain, policiers, pompiers, professions de santé, gardiens d'immeubles et d'autres savent que j'ai raison).
Nous rappellerons cela lors du grand rendez-vous annuel qu'est notre Table Ronde, qui se tiendra le 1er décembre à Rungis sur le thème : « Sommes-nous en 1788 ? Vivement la révolution ! ».
R. : Une dernière question : vous êtes engagé depuis longtemps dans l'action. Quelle est votre principale motivation ?
P.V. : Effectivement, j'essaye d'apporter ma pierre depuis cinquante-cinq ans. C'est un long chemin, dont le bout n'est peut-être pas loin. Mais peu importe. Ma motivation ? C'est une certaine conception du monde, de la vie, de l'homme, de l'Histoire qui se résume par un mot : Fidélité. Je ne suis pas le premier à avoir fait ce choix et je sais que je ne serai pas le dernier, ce qui m'apporte une totale paix de l'âme, car je suis ainsi en communion avec une Grande Armée dont les siècles à venir se souviendront.
Propos recueillis par Robert SPIELER. Rivarol du 5 septembre 2013
Pour tous renseignements : Terre et Peuple BP 38 
04300 Forcalquier et www.terreetpeuple.com
 et contact@ terreetpeuple.com.

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